Le gouvernement malgache franchit une nouvelle étape dans la valorisation de son patrimoine naturel en lançant un projet ambitieux de mise en concession de six parcs nationaux. Objectif : encourager les investissements privés pour la construction et l’exploitation d’écolodges de luxe, tout en renforçant la conservation de la biodiversité et en soutenant les communautés locales.
Les sites retenus pour cette initiative sont Nosy Hara, Lokobe, Tsimanampetsotse, Ankarana, Bemaraha et Analamazaotra-Mantadia. Ces aires protégées, actuellement sous la gestion de Madagascar National Parks, verront certains espaces en zone tampon ouverts à des investisseurs spécialisés dans l’écotourisme haut de gamme.
Un atelier de consultation avec le secteur privé s’est tenu récemment à la Maison de la Diplomatie verte à Ampandrianomby. Cette rencontre a permis d’échanger sur les modalités de la concession et de finaliser le cahier des charges du projet. Selon le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, ce processus marque une avancée significative en vue d’un prochain appel à investissement.
Le projet repose sur une approche intégrée qui vise à améliorer la gestion des parcs, tout en générant des revenus pour les communautés locales. Les autorités mettent en avant plusieurs bénéfices attendus :
Renforcement de la préservation de la biodiversité : La mise en place de ces écolodges devra respecter des normes environnementales strictes afin de minimiser l’impact sur les écosystèmes.
Sécurisation foncière et retombées économiques locales : Les investissements permettront de structurer un modèle économique durable, où les populations riveraines bénéficieront directement des retombées du tourisme.
Expansion de l’offre d’hébergement touristique : Avec un objectif d’un million de visiteurs, Madagascar cherche à combler un déficit de 11 500 chambres en diversifiant les solutions d’accueil.
Si cette initiative s’inscrit dans une volonté de dynamiser le tourisme haut de gamme, elle suscite également des interrogations quant à son impact sur la faune et la flore locales. La vigilance sera de mise pour assurer un équilibre entre développement économique et préservation environnementale.
Avec ce projet, Madagascar entend affirmer son positionnement sur la scène internationale en tant que destination écotouristique de premier plan. Reste à voir comment ces investissements se traduiront sur le terrain et quel sera leur impact à long terme sur la protection des trésors naturels du pays.
Écrit par : T. Berado