Madagascar – 19 février 2025
Plus d’une semaine après la découverte de centaines de poissons morts sur la plage de Ramena, au nord de Madagascar, les autorités n’ont toujours pas communiqué les résultats des enquêtes en cours. Le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Paubert Mahatante, a déclaré qu’aucune conclusion définitive n’a encore été établie quant à l’origine de cette hécatombe.
Lors d’une intervention publique en marge de la présentation du Festival des Caméléons, prévu en juin à Amboasary Sud, le ministre a souligné que plusieurs pistes sont actuellement à l’étude. Parmi celles-ci, la présence majoritaire de poissons de la famille des acanthuridés, connus pour être des espèces herbivores, ainsi que la présence d’algues marines coupées sur les rives. « Ce sont des indices que nous devons examiner attentivement », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, la possibilité d’une pollution maritime reste également une hypothèse envisagée. « Le nord de Madagascar est une zone de forte activité maritime, avec de nombreux bateaux transportant des marchandises, des produits pétroliers et des substances chimiques », a rappelé Paubert Mahatante. Il précise cependant que seule une analyse approfondie des cadavres de poissons permettra de confirmer la présence d’éventuels polluants.
Sylvie Raharimalala, directrice régionale de la Pêche et de l’Économie bleue, a rappelé que ce phénomène n’est pas isolé. Un cas similaire avait déjà été observé il y a quelques mois à Ivôvoño, sans qu’aucune explication claire n’ait été trouvée.
Alors que la population et les acteurs environnementaux attendent des réponses, aucune avancée significative dans l’enquête n’a été communiquée par les autorités à la date du 19 février. Les habitants de Ramena et les organisations de protection de l’environnement espèrent que la lumière sera faite rapidement sur cet incident, qui soulève des inquiétudes quant à l’état de l’écosystème marin de la région.
Écrit par : T. Berado