Une baisse bienvenue en cette période de rentrée scolaire
Septembre rime avec rentrée des classes, et cette année, l'Office Malgache des Hydrocarbures (OMH) offre un petit répit aux familles malgaches avec l'annonce d'une baisse des prix du gasoil et de l'essence. Une nouvelle qui tombe à point nommé alors que les parents jonglent entre frais de scolarité, fournitures scolaires et transport quotidien vers les établissements.
Depuis le 1er septembre, le gasoil affiche une baisse substantielle de 170 Ariary par litre, passant de 4 700 à 4 530 Ariary. Pour les familles qui utilisent des véhicules diesel pour conduire leurs enfants à l'école ou se rendre au travail, cette réduction représente une économie appréciable en ce mois déjà chargé financièrement.
L'essence super suit la tendance avec une diminution de 30 Ariary par litre, s'établissant désormais à 5 090 Ariary contre 5 120 Ariary en août. Chaque Ariary économisé compte quand il faut simultanément acheter des cahiers, des uniformes scolaires et assurer les trajets quotidiens.
Cette baisse intervient grâce au mécanisme d'ajustement automatique des prix des carburants, qui répercute les variations du marché international sur les tarifs locaux. Pour les parents, c'est une bouffée d'oxygène financière qui permet de mieux gérer le budget serré de septembre.
Malheureusement, toutes les familles ne bénéficient pas de ce répit. Le pétrole lampant, combustible vital pour les communautés rurales, subit une hausse de 170 Ariary pour atteindre 3 380 Ariary le litre. Cette augmentation frappe de plein fouet les familles rurales au moment même où elles doivent également faire face aux dépenses de rentrée scolaire.
Dans les zones reculées où l'électrification reste insuffisante, le pétrole lampant demeure indispensable pour éclairer les devoirs du soir des enfants, préparer les repas familiaux et chauffer les foyers. Cette hausse de prix compromet l'accès à ces besoins de base, créant un contraste saisissant avec le soulagement ressenti en ville.
L'impact va au-delà du simple budget familial. Confrontées à cette augmentation, de nombreuses familles rurales risquent de se tourner vers des alternatives moins coûteuses mais plus nocives pour l'environnement. Le retour au charbon de bois ou au bois de chauffage accélère la déforestation déjà critique à Madagascar et dégrade la qualité de l'air, particulièrement problématique pour la santé des enfants en âge scolaire.
Cette situation illustre parfaitement les inégalités entre zones urbaines et rurales à Madagascar. Alors que les familles des villes peuvent souffler un peu grâce à la baisse des carburants automobiles, celles des campagnes voient leur pouvoir d'achat se réduire davantage en ce mois de rentrée déjà coûteux.
Pour que tous les enfants malgaches puissent bénéficier des mêmes chances de réussir leur année scolaire, il devient urgent de repenser l'accès équitable aux sources d'énergie sur l'ensemble du territoire. La rentrée 2025 nous rappelle que l'éducation et l'énergie sont indissociables du développement harmonieux du pays.
Photo : OMH/ Facebook
Écrit par : T. Berado
