Sur la Grande Île, il suffit de quitter la capitale pour sentir le souffle d’un autre monde. Dès que les premiers virages s’éloignent des collines d’Antananarivo, les routes s’ouvrent comme des promesses. Vers le Sud, l’Est, l’Ouest ou le Nord, Madagascar déploie ses chemins à perte de vue, chacun menant vers une histoire, une culture, une rencontre, un émerveillement.
Partir à moto, c’est redécouvrir ce que signifie la liberté. Le rugissement du moteur accompagne le chant du vent et des oiseaux, tandis que les paysages se succèdent avec une majesté brute : plateaux ocre du Vakinankaratra, forêts humides de l’Est, savanes du Sud, baobabs et lagons de l’Ouest… Chaque itinéraire devient une aventure à part entière.
Sur la RN7, la route serpente jusqu’aux portes du parc d’Isalo, entre montagnes, rizières et villages artisanaux. À l’Est, la RN2 plonge vers la côte et la forêt tropicale, où le parfum du ravintsara et de la vanille flotte dans l’air. L’Ouest, lui, réserve la magie des couchers de soleil sur les pistes rouges menant vers Morondava ou Bemaraha. Et au Nord, la route se fait plus sauvage encore, entre les montagnes d’Ambanja et les plages de Nosy Be.
Malgré le tumulte des grandes villes, Madagascar garde ce don précieux : celui d’offrir, à qui prend la route, un sentiment d’infini et de paix. Les routes de l’île ne se contentent pas de relier les lieux — elles relient les âmes. Elles invitent à ralentir, à écouter, à observer.
Sur cette terre d’émotions et de contrastes, chaque kilomètre parcouru est une rencontre : un sourire, un marché, un regard, une histoire. Et tant que ces routes existent, tant que le soleil continue de se lever sur les virages brumeux de Mandraka ou les plaines de l’Horombe, Madagascar restera cette île indomptable, où l’aventure commence là où s’arrête le bitume.
Crédit images : Marco Durano/ Chien Lee/ Just Rent Mada
Écrit par : T. Berado
