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Just Ride environnement / Crime environnemental à Madagascar : un fléau toujours d’actualité

Just Ride environnement / Crime environnemental à Madagascar : un fléau toujours d’actualité

À Madagascar, les crimes environnementaux continuent de sévir dans plusieurs régions de l’île. Au-delà des feux de brousses, de la surexploitation forestière et du trafic de bois précieux, le braconnage d’espèces protégées demeure un problème majeur. Outre l’exportation illégale d’animaux, certaines espèces sont chassées pour la consommation locale et même proposées dans des restaurants le long des routes.

Le 7 novembre dernier, neuf bébés Sifaka (Propithecus verreauxi coquereli) ont été découverts cachés dans un colis destiné à être exporté d’Majunga vers Antananarivo. Les trafiquants ont été interceptés à la station de taxi-brousse, mettant en lumière un trafic qui, malheureusement, n’est pas un cas isolé. Chaque jour, des animaux protégés sont déplacés illégalement à travers l’île, souvent au mépris total de la législation environnementale et du bien-être animal.

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2025, la gendarmerie de Nosy-Be Hell-Ville a stoppé une tentative d’émigration clandestine vers les Comores impliquant 11 personnes, dont 3 enfants. L’intervention a permis la saisie de 312 jeunes tortues vivantes, ainsi que du matériel de navigation, du carburant et divers articles de contrebande. Les suspects ont été placés en garde à vue, tandis que les tortues ont été confiées au service de l’Environnement. Une enquête est en cours pour identifier et démanteler le réseau derrière cette opération."

Face à cette situation, il est urgent de renforcer les mesures de prévention et de contrôle. Parmi les solutions envisagées, le suivi et le traçage systématique des animaux hébergés dans les parcs privés apparaît comme essentiel. Cela permettrait de vérifier la provenance légale des animaux et de détecter rapidement tout cas de trafic. En parallèle, des campagnes de sensibilisation auprès des communautés locales et le renforcement des patrouilles dans les zones à risque sont indispensables pour réduire l’exploitation illégale de la faune.

Madagascar, riche d’une biodiversité unique au monde, ne peut se permettre de perdre ces trésors naturels. La lutte contre le crime environnemental exige une mobilisation à tous les niveaux, des autorités publiques aux citoyens, pour protéger les espèces emblématiques de l’île.

Écrit par : T. Berado

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