


Le ministère des Transports et de la Météorologie (MTM) vient d’annoncer une application stricte du Code de la route sur l’Autoroute 1 (A1), un axe pourtant loin de fonctionner comme une véritable autoroute. Tous les usagers — automobilistes, deux-roues, charretiers, cyclistes et même piétons — sont concernés par ces nouvelles mesures.

Les transporteurs disposent de quinze jours pour enlever les briques qu’ils ont déposées en bord de route entre les points kilométriques PK0 et PK1. Ces dépôts sauvages représentent un danger majeur : ils réduisent la visibilité et provoquent des dispersions de sable et de terre sur la chaussée, augmentant les risques de dérapage et d’accident.
Face au durcissement des règles, les charretiers réclament la mise en place d’une voie parallèle afin de pouvoir continuer à acheminer leurs marchandises en toute sécurité. Le MTM étudie actuellement la possibilité d’installer des panneaux interdisant la circulation des vélos et des charrettes sur la portion la plus fréquentée de l’autoroute.

Une campagne de sensibilisation de deux semaines a débuté ce jour, menée conjointement par la Police des transports routiers, la Gendarmerie et les communes d’Ambohimanga Rova et d’Ambatolampy Tsimahafotsy. Objectif : rappeler les règles, éduquer les riverains et réduire les comportements à risque.
Lundi, les autorités, accompagnées de la Direction régionale des Transports et de la Météorologie Analamanga, ont inspecté la portion concernée. Cette visite vise à renforcer l’éducation des usagers, dans une zone où la cohabitation improbable entre véhicules rapides, charrettes à zébus, piétons et même volailles rend la circulation particulièrement dangereuse.

Le tronçon d’environ 8 km présente un danger spécifique pour les motards. Sur le papier, il s’agit d’une autoroute, ce qui incite certains à accélérer. Mais la réalité est toute autre : charrettes, zébus, vélos, piétons, marchands ambulants et obstacles divers y circulent quotidiennement. À cela s’ajoute la présence de sable et de terre répandus sur la chaussée par les transporteurs de briques et de matériaux, transformant parfois la route en véritable patinoire.

L’A1 ressemble encore davantage à une route nationale surchargée qu’à une autoroute moderne. Tant que les infrastructures ne seront pas adaptées et que les usages ne seront pas clairement séparés, les risques resteront élevés.
Le MTM promet des mesures progressives, mais sur le terrain, la vigilance reste la meilleure protection — surtout pour les deux-roues, trop souvent victimes des contradictions de cette “autoroute” pas comme les autres.
Photo : Facebook
Écrit par : T. Berado

